Du Jian élégant au puissant Dao, les sabres chinois ne sont pas de simples armes (et très efficaces, en plus !). Ce sont des œuvres d'art. Forgés avec philosophie et élégance, ils ont du style et du mordant.
Les armes blanches chinoises n'étaient pas seulement des outils martiaux. Ce sont aussi des icônes culturelles ! Ces lames sont gracieuses, équilibrées et sérieusement redoutables (pensez au cousin ancien du katana). Qu'il s'agisse de guerriers Wushu ou de moines légendaires, ces sabres volent toujours la vedette.
Alors saisissez votre curiosité car nous entrons dans un monde où l'acier rencontre l'histoire !
Les Quatre Grandes Lames de Chine
Tranchantes, élégantes et imprégnées d'histoire. Quand il s'agit d'armes chinoises, peu de catégories sont aussi emblématiques (ou aussi impressionnantes) que celles à lame. Ces armes traditionnelles chinoises étaient forgées pour la guerre et façonnées pour la philosophie, la performance et la fierté culturelle. Parmi tous les outils de combat chinois, quatre se démarquent comme les légendes de l'arsenal. Prêt à rencontrer les stars du monde des lames ?
Jian (劍) – La Lame du Gentilhomme
Un sabre Jian chinois par Met Museum sur Wikimedia.
Le Jian, droit, long de 70 à 80 cm, à double tranchant et gracieux, est le garçon en or des armes chinoises anciennes. Il était élégant, symétrique et raffiné. Ce sabre était le favori de nombreux érudits, nobles et maîtres d'arts martiaux. Pensez-y comme au James Bond des outils d'arts martiaux chinois (mortel, élégant et toujours bien habillé).
Connu comme le "Gentilhomme des Armes," le Jian apparaît partout, de la littérature classique aux démonstrations modernes d'armes de Kung Fu. Les pratiquants de Tai Chi et des arts martiaux Wudang adorent le Jian. Et pourquoi pas ? Ses mouvements fluides mettent en valeur le contrôle exceptionnel et la force intérieure des artistes martiaux.
Des sabres célèbres (comme l'Épée de Goujian) prouvent que cette beauté a résisté à l'épreuve du temps en tant qu'arme et symbole de sagesse, d'honneur et d'héroïsme.
Dao (刀) – Le Sabre du Général
Le Dao chinois par Met Museum sur Wikimedia.
Si le Jian est une lame de gentilhomme (ou de quiconque préfère la subtilité), le Dao est tout en puissance et en assurance. Cette arme traditionnelle chinoise présente une lame légèrement courbée à un seul tranchant de 70 à 90 cm (presque comme le Tachi japonais, bien que ne dépassant que 80 cm environ). Elle était parfaite pour les combattants de première ligne dans les armées chinoises anciennes en raison de sa conception plus lourde et centrée sur la taille.
En tant qu'une des épées essentielles dans la guerre chinoise antique, le Dao est devenu le favori des champs de bataille parmi les généraux et les fantassins, en particulier pendant les dynasties Ming et Qing. On pourrait dire que c'était le cheval de bataille fiable de l'armée, grâce à sa conception simple, efficace et absolument impitoyable.
Aujourd'hui, le Dao est un favori dans l'entraînement aux armes de Kung Fu, où maîtres et apprenants apprécient les mouvements audacieux et balayants du Dao qui mettent en valeur la force et l'élégance. C'est moins gentilhomme, plus gladiateur.
Qiang (槍) – La Lance (Une Mention Honorable)
Une lance Qiang par Geni sur Wikimedia.
Techniquement, le Qiang n'est pas une lame ! C'est comme le yari japonais et mérite absolument une place sur la liste. Le Qiang, ou lance, était l'outil polyvalent ultime des armes chinoises préhistoriques.
Elle était surnommée le "Roi des Armes !" Et pourquoi pas ? Le Qiang était un compagnon fréquent des sabres comme le Jian et Dao sur le champ de bataille. Besoin de portée ? De précision ? De polyvalence ? Le Qiang avait tout comme le couteau suisse de poche du champ de bataille.
Et dans les arts martiaux chinois ? Le Qiang est incontournable. Le maîtriser montre que vous ne vous contentez pas de balancer de l'acier. Vous entrez dans l'état d'esprit d'un vrai guerrier. Avec ou sans lame, le Qiang est tranchant dans tous les bons sens.
Dadao (大刀) – Le Grand Sabre
Un sabre Dadao exposé par Gary Lee Todd, PhD sur Wikimedia.
Brutal, lourd et sans fioritures. C'est ainsi que nous décrivons le Dadao (ou "grand couteau"). Pensez-y comme au videur des armes de mêlée chinoises. Il est grand, bruyant et impossible à ignorer. Cette bête a été conçue pour une puissance brute et pratique, grâce à sa lame large et courbée dépassant souvent 90 cm.
Bien que le Dadao ne soit pas joli, il est resté populaire parmi les milices et les soldats au début du 20ème siècle, en particulier pendant l'ère républicaine. Il pouvait trancher à travers les boucliers, les armures ou tout ce qui se trouvait sur son chemin.
Aujourd'hui, il est encore utilisé dans l'entraînement aux armes d'arts martiaux chinois, en particulier pour les performances dramatiques et les exercices traditionnels. C'est l'arme de prédilection pour quiconque veut avoir l'air à la fois terrifiant et impressionnant.
Armes à lame chinoises spécialisées et moins connues
Sans surprise, les Quatre Grandes Lames volent la vedette. Cependant, la vaste histoire martiale de la Chine est pleine de cartes inattendues et de stars régionales. Ces armes chinoises spécialisées ne sont peut-être pas toujours sous les projecteurs, mais elles n'en sont pas moins fascinantes. Des plus gracieuses aux plus intimidantes, voici les légendes méconnues qui méritent d'être connues.
Hu Die Dao (蝴蝶刀) – Sabres Papillon
Une paire de Hu Die Dao par Met Museum sur Wikimedia.
Ne vous laissez pas tromper par le nom délicat. Les sabres Hu Die Dao sont peut-être petits, mais ce sont des combattants rapides et féroces ! Ces sabres courts à lame large se voient toujours par paires (c'est deux fois plus de problèmes !), ce qui en fait un favori dans les arts martiaux chinois du Sud (comme le Wing Chun).
Chaque lame mesure généralement entre 28 et 38 cm de long (à peu près à mi-chemin entre le Tanto et le Wakzashi, deux sabres japonais populaires). Ces armes sont parfaites pour le combat rapproché et les frappes fulgurantes. Leur taille compacte les rendait idéales pour l'autodéfense urbaine, en particulier dans les rues et ruelles bondées. On les retrouve souvent dans les démonstrations d'arts martiaux Kung Fu, où leurs mouvements à double maniement paraissent élégants, stylés et incroyablement satisfaisants.
Bien que peu courants sur les champs de bataille anciens, les sabres Hu Die Dao brillent comme une arme de mêlée chinoise tactique, parfaite pour la vitesse, l'agilité et un peu d'élégance.
Guo (钩) – Sabres à Crochet
Sabres à crochet Guo par Chris sur Wikimedia.
Tape-à-l'œil, féroce et fantastiquement étrange. C'est une description adéquate pour ces sabres vraiment uniques. Les Guos ont un aspect exotique avec des pointes en crochet, des gardes de main à pointes et des garde-croix en forme de croissant. C'est essentiellement trois armes en une. Ça semble excessif ? Peut-être. Mais c'est un peu le but.
Les sabres Guo sont un test d'habileté, de coordination et de pure démonstration, ce qui les rend idéaux dans les performances de Wushu et autres arts martiaux chinois. Les combattants relient les crochets entre eux pour faire trébucher, désarmer ou même "accrocher" un adversaire à distance.
Ces sabres sont rarement vus dans les combats réels car ils sont un peu trop sophistiqués pour le champ de bataille. Mais comme démonstration de technique et de contrôle ? Absolument de premier ordre.
Niuweidao (牛尾刀) – Sabre Queue-de-Bœuf
Un Niuweidao par Sword_of_Damokles sur Reddit.
Le Niuweidao est un sabre civil (il a été fabriqué pour le peuple, pas pour l'armée) avec une morsure sérieuse. Cette arme traditionnelle chinoise était populaire pour l'autodéfense parmi les civils, les gardes et les artistes martiaux (surtout pendant la fin de la dynastie Qing).
Le Niuweidao est facile à repérer. Il a une pointe large, évasée et une lame légèrement courbée. Ces attributs font du Niuweidao une arme de mêlée solide pour les frappes de taille et balayantes. On le voit aussi fréquemment dans les styles de Kung Fu aujourd'hui (comme le Hung Gar et le Choy Li Fut).
Bien que le Niuweidao ne soit pas tape-à-l'œil ou noble, il reste un acier fiable que vous voudriez avoir dans une bagarre de ruelle.
Zhanmadao (斬馬刀) – Sabre Coupe-Cheval
Un sabre zhanmadao par RepresentativeWash35 sur Reddit.
Cette lame a l'air aussi dramatique qu'elle sonne. Le Zhanmadao est une arme anti-cavalerie massive conçue pour abattre les chevaux (et parfois leurs cavaliers) en un seul coup.
Le Zhanmadao a une lame longue et lourde (parfois de plus de 120 cm !). C'était un monstre dans l'histoire des armes militaires chinoises anciennes, permettant à l'infanterie de contrer les charges de cavalerie. Imaginez balancer une porte en acier sur un bâton. C'est lent. Cependant, c'est absolument dévastateur quand il frappe.
Cette arme chinoise ancienne est un rappel brutal que le combat à l'ancienne pouvait devenir sérieusement intense.
Yanmaodao (雁毛刀) – Sabre Plume-d'Oie
Un yanmaodao par Amarespeco sur Wikimedia.
Beaucoup considèrent le Yanmaodao comme l'enfant du milieu élégant des sabres chinois. Il se situe quelque part entre le Jian à bord droit et le Dao courbé. Vous pouvez le voir comme une lame hybride avec le meilleur des deux mondes. Sa courbe douce et son profil gracieux donnent crédit à son nom (le "sabre à plume d'oie").
Ce magnifique sabre était apprécié pour son exceptionnelle polyvalence, en particulier pendant les dynasties Ming et Qing. Il était splendide pour percer et trancher. Sans surprise, il est devenu un favori pratique dans de nombreuses unités militaires. Le Yanmaodao est une arme de guerrier chinoise qui équilibrait la beauté avec l'efficacité.
Aujourd'hui, le Yanmaodao est une star respectée mais souvent négligée dans le monde des armes chinoises. Pour de nombreux érudits et amateurs de sabres, cette lame est un pont entre styles, philosophies et techniques de combat.
Les Joyaux Cachés de l'Armement Chinois
Changeons de focus pour nous intéresser aux armes plus spécialisées et moins connues qui ont joué des rôles clés dans l'histoire martiale de la Chine. Ces armes chinoises ne sont peut-être pas toujours sous les projecteurs, mais elles n'en sont pas moins fascinantes. Plongeons dans ces joyaux cachés et découvrons leur importance dans l'histoire et les arts martiaux.
Fu (斧) – Hache Chinoise
Une tête de hache Fu par Augusthaiho sur Smart History.
Le Fu est l'une des armes de mêlée les plus anciennes et les plus symboliques de Chine. C'est une hache solide et brutale utilisée pour le combat et les cérémonies. Bien qu'elle ne soit pas aussi élégante qu'un sabre, elle compense par sa puissance brute de coupe. Le Fu était un favori pour briser les boucliers et fendre les armures. Il avait également une importance rituelle, souvent associée à l'autorité et à l'exécution.
Tie Jian (鐵鐧) – Tige de Fer
Un tie jian exposé par Gary Todd sur Wikimedia.
Le Tie Jian est un sabre chinois typiquement fabriqué en fer (d'où "Tie" signifiant "fer"). Il était historiquement utilisé par les érudits et dans des contextes cérémoniels. Connu pour sa rigidité et son poids lourd, il était utilisé davantage pour percer que pour couper. C'est un exemple de sabres chinois antiques souvent utilisés à des fins cérémonielles.
Tie Bian (鐵鞭) – Fouet de Fer
Un Tie Bian de la dynastie Qing par Gary Todd sur Wikimedia.
Le Tie Bian est une arme chinoise flexible, parfaite pour divers styles d'arts martiaux. Elle était appréciée pour sa capacité à bloquer et parer les attaques, surtout parmi l'unité d'élite de la dynastie Qing, le Jian Rui Ying.
Chui (锤) – Marteau
Un chui de la dynastie Qing sur Great Ming Military.
Le Chui est une masse chinoise avec une tête lourde à ailettes, conçue pour des coups écrasants. Sa conception la rendait particulièrement efficace contre les adversaires en armure. C'était une arme intimidante de choix au combat, souvent vue entre les mains des guerriers pendant la dynastie Ming.
Bi Shou (匕首) – Dague
Plusieurs dagues Bi Shou sur The Splintered Staff.
Le Bi Shou est pour les Chinois ce que le Tanto est pour les Japonais. C'est une dague chinoise utilisée principalement pour l'autodéfense. Sa petite taille la rend idéale pour le port dissimulé et les attaques rapides. Le Bi Shou a une valeur historique significative pour la protection personnelle, en particulier pendant les périodes tumultueuses.
Zi Wu Yuan Yang Yue (子午) – Lames Croissantes Canard Mandarin Méridien
Un Zi wu yuan yang yue sur Taoist Treasures.
Le Zi Wu Yuan Yang Yue est une paire d'armes en forme de croissant de lune traditionnellement utilisées dans les arts martiaux chinois. Conçues pour être maniées à deux mains, elles sont excellentes pour trancher, accrocher et se défendre en combat rapproché. On peut souvent les voir dans des performances martiales et des reconstitutions historiques.
Gun (棍) – Bâton Chinois
Un bâton de combat chinois sur Art Station.
Le Gun est l'une des armes d'hast chinoises les plus anciennes. Sa longue portée et sa flexibilité en ont fait un favori dans l'entraînement au Kung Fu et au Wushu. Que ce soit pour bloquer, frapper ou balayer, c'est l'arme ultime de polyvalence dans le combat corps à corps, souvent vue en contraste avec les types de sabres chinois plus rigides.
Guandao (关刀) – Arme d'Hast
Un Guandao exposé par Sam, Olai Ose, Skjaervoy sur Wikimedia.
Le Guandao est une arme d'hast chinoise avec une grande lame en forme de croissant au sommet (comme le naginata japonais). Elle est souvent associée aux généraux militaires de la période des Trois Royaumes et reconnue pour ses remarquables capacités de taille, de balayage et de désarmement. Sa lame rappelle les styles classiques des sabres chinois, mais avec une touche unique d'arme d'hast.
Yue Yan Chan (月牙铲) - Bêche Croissant de Lune
Un yue yan chan sur Learn Kung Fu in China.
Le Yue Yan Chan ressemble à une bêche mortelle avec un manche allongé. C'est une hallebarde chinoise qui était parfaite pour abattre les ennemis à cheval. Le Yue Yan Chan avait une lame large et une pointe acérée, le rendant idéal pour la guerre montée. Il souligne la prouesse martiale de l'époque et l'influence des types de sabres chinois dans les tactiques de champ de bataille.
Ji (戟) – Hallebarde
Une hallebarde ji par Huangdan2060 sur Wikimedia.
Connue comme la hallebarde d'hast chinoise, Ji est une arme de guerrier chinoise emblématique. La lame est généralement en forme de lance, avec des lames latérales supplémentaires pour balayer. Elle était largement utilisée dans les formations militaires chinoises anciennes pour percer les lignes ennemies.
Réflexions finales : Les armes chinoises qui résonnent à travers le temps
Les armes chinoises, de la coupe élégante du Jian au balancement tonitruant du Guandao, sont des témoignages vivants d'un riche et complexe patrimoine martial. Nous avons exploré les légendaires Quatre Grandes Lames, mis en lumière des armes spécialisées qui éblouissent par leur créativité, et découvert des joyaux cachés qui montrent à quel point les armes chinoises peuvent être diverses et ingénieuses.
Chaque arme porte sa propre histoire. Elles sont façonnées par l'histoire, conçues avec un objectif précis, et maniées avec habileté. Ces armes nous rappellent l'héritage durable de la force, de la stratégie et de l'art de la Chine dans l'acier.